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RENCONTRE - Le Prédynastique égyptien

  • Salle cours n° 3 - Centre Pablo Neruda 1 Place Hubert Rougier nimes Nimes France (carte)

19e RENCONTRE D’ÉGYPTOLOGIE DE NÎMES

PROGRAMME

Matin: 9h-12h

« Le Prédynastique égyptien, résultats et perspectives des 30 dernières années de recherche.»

Yann TRISTANT

Professeur d'archéologie égyptienne, KU Leuven

Depuis que les archéologues Jacques de Morgan et M.W. Flinders Petrie ont mis en lumière à la toute fin du 19e siècle un passé antérieur à l'époque pharaonique, le Prédynastique égyptien s'est imposé, tout au long du 20 siècle, comme un domaine de recherche dynamique. Ce champ d'étude s'appuie sur les théories, méthodes et techniques les plus avancées de l'archéologie et de ses disciplines associées. Cette présentation sera l'occasion de dresser un bilan des découvertes les plus significatives des 30 dernières années, tant sur le terrain que dans les musées. Nous aborderons l'étude du matériel, les relations entre l'homme et l'environnement, l'art rupestre ainsi que les pratiques funéraires du 4e millénaire avant notre ère. Nous soulignerons l'importance des collaborations internationales et l'intégration des nouvelles technologies pour mieux comprendre cette période fascinante qu'est la protohistoire égyptienne.

« Les pratiques funéraires au Prédynastique. L'exemple d'Adaima. »

Béatrix MIDANT-REYNES

Directrice de Recherche émérite au CNRS (Toulouse)

Adaïma est un site prédynastique situé sur la rive ouest du Nil, à environ 8 km au sud de la ville moderne d'Esna.

De 1989 à 2005 y furent conduites des campagnes annuelles de cinq semaines dans le cadre des fouilles de l'Institut français d'archéologie orientale (IFAO), sous la direction de B. Midant-Reynes.

Le site comprend, sur une étendue de 12 ha une vaste zone d'habitat et deux cimetières constituant un ensemble funéraire inégalé pour l'époque prédynastique.

Le cimetière de l'ouest, situé sur une élévation sableuse où s'est installé le hameau actuel de Ezbet Hababda, compte environ 300 tombes en grande partie pillées.

En revanche, le cimetière de l'est comprend 500 tombes intactes, pour la plupart des sépultures d'enfants. Il présente les avantages rares :

1/ d'avoir été fouillé selon les méthodes de l'anthropologie de terrain ou archéo-thanatologie (E. Crubezy), 2/ d'être bien circonscrit dans l'espace,

3/ de posséder une chronologie relative bien établie dans le cadre d'une thèse (N. Buchez). Ces éléments ont permis d'utiliser des méthodes statistiques pour mettre en évidence l'évolution des rituels funéraires de 3500 avant notre ère jusqu'à la 3° dynastie.

Apres-midi: 14h-18h

« La collection prédynastique du musée des Confluences de Lyon»

Karine MADRIGAL

Egyptologue

Chercheuse-associée Laboratoire HiSoMA, UMR 5189 (Lyon)

Le musée des Confluences (héritier des collections du Musée Guimet et du Musée d'histoire naturelle de Lyon) inauguré en décembre 2014, compte une collection d'objets égyptiens antiques d'environ 4900 pièces dont ¼ datant de la période prédynastique. Grâce à des personnalités telles que Louis Lortet, Ernest Chantre ou encore Émile Guimet, des objets d'exception, comme les deux statues des Hommes Barbus, entrent au musée.

La création du musée des Confluences et la nécessité de présenter les objets dans l'exposition permanente ont entrainé le besoin de mettre à jour les informations que nous avions. Pour cela, plusieurs études ont été menées depuis 2009 afin de réévaluer toute la collection.

« Les maladies et la différence au Prédynastique »

Bénédicte LHOYER

Docteur en égyptologie

Chargée de projet au Musée de Picardie u0146234 (Amiens)

Les avancées scientifiques des 30 dernières années ont permis de faire des bonds dans notre connaissance des populations des débuts de l'Egypte antique. De conserve avec les observations archéologiques, il est à présent possible de tracer les contours d'un tableau des différentes maladies ou témoignages de la différence au IVe millénaire avant J.-C. Notre intervention vous propose d'aborder ce sujet en nous appuyant sur des exemples emblématiques qui prouvent que, dès le départ, les anciens Egyptiens avaient à cœur de figurer et d'inclure ceux qui étaient perçus comme étant "hors normes".

«Le Ouadi Abou Soubeira au cœur des développements et des perspectives d'étude de l'art rupestre des déserts égyptiens »

Gwenola GRAFF

Institut de recherche pour le Développement (IRD)

Museum d'Histoire Naturelle de Paris

Le développement de la compréhension et de la connaissance de ce que sont les cultures antérieures à la civilisation pharaonique en Egypte est basé essentiellement sur les travaux d'archéologie funéraire. Bien qu'exposé au regard, disponible et supposé daté de ces mêmes périodes, l'art rupestre des déserts limitrophes à la vallée du Nil n'a que peu été pris en compte jusqu'aux dernières décennies. En effet, les gravures possèdent certains traits qui rendent difficile leur intégration comme artefact scientifique : elles ne sont pas datables directement, elles sont dénuées de contexte, dans des lieux parfois difficiles d'atteinte et éloignés, de compréhension certes immédiate (images figuratives) mais d'interprétation hasardeuse et difficile. De nouvelles méthodologies et une approche plus exhaustive et territoriale ont fait du vaste corpus du Ouadi Abou Soubeira, dans le désert Oriental près d'Assouan, un champ d'investigations qui contribue, avec d'autres sites désertiques, à renouveler l'archéologie de l'image prépharaonique et à donner la vision des marges à des études trop longtemps nilocentrées.

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